Deux-mille-treize

Mer 30 janvier 2013

Ça va être difficile de faire de 2013 une année plus intense que 2012. Entre la naissance de notre fils et l'achat de la maison, entre les conférences Sudweb et (c'était une première) ParisWeb, un saut de puce à Montpellier puis Toulouse pour faire coucou à quelques Poneysaures Djangoresques, disons que l'année deux-mille-douze a été une suite de rendez-vous importants.

Mais je me sens bien, là. C'est vrai qu'avec deux enfants (dont une à l'école), le rythme devient plus sportif... Mais ça va, je me sens bien, on se sent bien. Les enfants sont en forme, alertes, souriants, agréables...

C'est vrai que l'investissement pécunier de l'accès à la propriété, c'est bien bourrin. Mais tu comprends pourquoi tu le fais quand, dans ton salon, le laptop sous le bras, tu regardes ta cheminée (bon, on n'a ni bois ni feu dedans pour l'instant, mais ça viendra) et tu de dis, “Ouah, on est bien”. Et c'est pas les 60 jours de pluie qui ont suivi notre déménagement qui nous ont fait regretter d'avoir un jardin qui ressemble plus à un marécage qu'autre chose. On s'en cocagne, on s'en balance, on aime cette maison. On y est bien, au calme, à l'aise.

J'arrive encore à m'éclater un peu dans mon code, surtout avec mes "pet projects", comme neigefr qui, grâce à la très belle impulsion de @zyegfryed, s'est étendu aux flocons belges et suisses. Et puis des idées, des idées, des idées... Des idées qui manquent de temps pour mûrir et donner des fruits.

Et si je me mettais à jardiner ? Ah ! ça me prendra encore du temps, zût. Mais après tout, cultiver son jardin, c'est peut-être un moment méditatif et enrichissant. Un temps pour soi. Planter, et attendre. Voir évoluer, progresser. Et puis des fois, ça marche pas. Ça fane. Ça donne rien. Trop d'eau, pas assez. Plus de ceci, moins de cela. Ah, flûte, les chenilles.

Et si je me mettais au bricolage ? Je veux dire, le vrai bricolage : pas le "hacking" du dimanche, de fabrication d'un script qui déburlutresque les zigonmineux, plutôt les trucs avec des marteaux et des pinceaux.

Oui, ça peut surprendre ceux qui me connaissent, qui savent que les outils manuels et moi, on est fâchés. Mais après tout, il paraît que quand on devient propriétaire de sa maison, on est obligé de s'y mettre.

Peut-être que c'est ça, finalement, le mot-clé : “Bricoler”. Continuer à bricoler mes balises et mes octets. Continuer à bricoler mes petits textes et mes idées en germination. Commencer à bricoler les pousses et les feuilles. Commencer à prendre le marteau par les cornes et investir dans une trousse à pharmacie d'urgence.

Je suis bien.

Ça fait peur. Mais c'est bien.

Vraiment très bien.